BELIZE ???? un pays dont nous ne connaissions rien.

Un tout petit pays, qui n’intéressait pas les Conquistadores car sans or et sans richesses. En revanche les colons jamaïcains y venaient exploiter le bois, et les pirates français et anglais trouvèrent refuge dans les nombreuses petites îles le long de la côte caraïbe. On s’attend à croiser Jack Sparrow 😊


Un pays qui a la chance d'être cosmopolite, multiracial, avec des habitants d'origine européenne, africaine, maya, chinoise.

Un pays original en Amérique centrale, car on y parle anglais! bizarre…

L'anglais est la langue officielle et principalement parlée, cependant selon les lieux et les communautés on parle espagnol, maya ou garifuna. Ceci dit l'anglais reste la langue utilisée pour parler aux touristes, même si nous abordons les gens en espagnol.

Parce qu'après avoir été disputé par l'Espagne et l'Angleterre, le Belice devint colonie britannique en 1862, et fait toujours partie du Commonwealth. Queen Elizabeth II est toujours la big boss des 340 000 sujets.

On trouve logiquement son effigie sur les dollars belizéens. Mais ici, la monnaie reine est le dollar US. 1 US$ = 2 $Bz. Bref, on monte en gamme dans les tarifs, la vie est trèèèès chère ici et pourtant les paysages montrent une grande pauvreté.


Capitale? Belmopan depuis1961 quand un cyclone dévastateur détrôna Belize city, en mode double peine. Les ouragans des caraïbes sont très fréquents ici. Les constructions sont plates et peu élevées.

 


Etape n°1, passage de frontière, houba houba on est chauds

Cette fois, nous n’oublions pas de passer aux douanes Guatémaltèques pour la sortie de territoire! L’expérience. A chaque fois il faut aussi effectuer la sortie du véhicule. Leur rendre la vignette que nous avions collée au pare-brise, faire tamponner un tas de papiers. Niveau logistique on est mauvais car nous avons perdu une carte bleue à Antigua et bloquée une autre par erreur de code. Il nous en reste juste une ☹

Le passage côté Belize ensuite. La file d’attente. Il semblerait qu’il y ait des guichets visitors et des guichets locals mais c’est anarchique. On se remet à l’anglais, même si l’espagnol sort spontanément les autorités nous rappellent qu’ici we speak English. Une fois remplies scrupuleusement les petites fiches de renseignement, en notant une adresse d’hotel fictif genre Hotel Azul, calle del sol à Belize City (beaucoup de rues en espagnol tout de même !)

L’officier d’immigration tamponne nos passeports, on en a tellement marre d’attendre qu’on ne regarde pas ce qu’il écrit. Puis nous filons aux customs, face à un énorme douanier genre basketteur américain. Il scrute nos visas et nous lâche: « vous avez vu qu’il vous a mis seulement trois jours ? » ☹ ben non, on n’avait pas vu. Argh. Retour à la file, douanier pas sympa en plus, ne veut rien entendre, quand c’est fait c’est fait, c’est dans l’ordinateur madame. Je persiste et squatte sa guérite. Le grand chef s’amène et me convie à son office, climatisé 😊. Il me dit qu’on a coché ‘transit’ comme but pour venir au Belize et que transit = 3 jours = point final. Je lui dis me rappeler avoir coché transit ET tourisme… il me demande de chercher dans mon dictionnaire la définition de transit, puis de regarder dans mon téléphone, bref le ton monte. On peux tout de même transiter lentement ! Oui madame mais maintenant vous devez repartir au Guatemala donc payer la taxe de sortie du Belize de 30$ chacun pour ensuite passer aux douanes Guatemaltèques afin de rerentrer sur leur territoire puis repasser dans l’autre sens pour sortir du Guatemala et finalement repasser chez nous pour entrer au Belize . WHAT ?????

Au final tout s’arrange et nous avons un beau tampon CANCELLED et une nouvelle date sur nos passeports, comme quoi c'était pas sorcier.

Il faut également acheter une assurance pour le camping car spécial Bélize. Heureusement il nous reste des US$. Nous avons aussi le contrôle phytosanitaire (à chaque fois) et un officier qui monte ou pas dans le camion et demande à voir les fruits et légumes. Selon les pays les agrumes sont prohibés, ici c’est tous les fruits et légumes.

Une fois tout ca terminé c’est parti, les routes et les paysages nous semblent bien propres et plus entretenus qu’au Guatemala (impression !) et on emprunte des rond-points !!(comment ça marche déjà)


Nous faisons halte pour se baigner avec les locaux dans une large rivière. Les garçons y gagneront une bonne tourista, moralité on ne se baigne plus avec un chewing gum car on boit la tasse. 


Belize city semblant être à éviter selon les diverses sources, on file à Old Belize marina, la marina donc, qui accueille des yachts immenses et quelques barquettes.



 Il nous acceptent, on restera trois nuits. Il y a des sanitaires et une machine à laver youhou. Le lendemain, lundi, nous faisons connaissance avec Javier le manager de la petite tienda de la marina. Son frère tient une boutique de snorkeling fishing en mer sur l’île de Caye Caulker, l’une des multiples îles paradisiaques au large du Belize, voisine de la fameuse San Pedro célébrée par Madonna avec la Isla Bonita . Last night I dreamt of San Pedro..

Javier va donc voir avec son frère Oscar pour un package.




En attendant qu’allons nous faire de cette chaude journée ?

Compter les iguanes qui se prélassent au soleil? au moins cent dans la marina.. ça surprend au début mais on s'y fait… En revanche j'ai du mal avec l'idée que les gens les mangent !


Aussi incroyable que cela puisse paraître, il n'y a pas de plage aux alentours de Belize city hormis un grand centre de fun aquatique juste sous nos yeux à la marina, avec paillottes, toboggan et trampolines dans l’eau mais fermé le lundi ! le supplice. Bon, nous partons dans le centre ville nous renseigner sur les water taxis en partance pour caye Caulker.

le drapeau et la devise du Belize - je fleuris à l'ombre


franchement pas de belles photos de la ville…

Bon, c'est vraiment pas engageant ici, et le pompon, on se fait arrêter par les policiers qui veulent nous coller une amende car nous avons sans le savoir emprunté le swing bridge (pont tournant) vieux d’un siècle alors qu’un petit panneau insignifiant indiquait interdit aux plus de 5000 quelque-chose. En fait ils pèsent en livres, et du coup on est vraiment trop lourds pour ce pont. C’eut pu être un vrai drame !! nous jouons la carte de la contrition et au bout d’une bonne demi heure de négo nous sommes libres.

On se refait arrêter par des militaires pour un contrôle. Au total on se sera fait arrêter 4 fois au Belize. A chaque fois on montre les photocopies de nos passeports pour éviter de se les faire prendre et devoir donner éventuellement du backchiche. On refuse de laisser entrer dans le camion, c’est « notre maison ».

Pour se remettre de ces mésaventures, nous allons déjeuner au Radison hotel - qui arbore plusieurs étoiles -pour profiter de leur piscine et passer les heures chaudes. Juste parfait ! Des crevettes sublimissimes.


Le lendemain nous partons tôt, on évite le swing bridge 😉, et nous prenons un water taxi direction Caye Caulker, une île au lourd passé de piraterie.

Belize city s'éloigne…


Une grosse demi-heure de bateau, à sepâmer devant la couleur des eaux, et les mignonnes petites îles qui flotillent ça et là…



Arrivée à Caye Caulker.

Un 'caye' est une petite île basse composée de sable et de corail. On trouve beaucoup Caye ou Key pour désigner les îles de Floride, Australie et Caraïbes (merci wikipedia!)

on est trèèèèèès loin du port de Saint Nazaire…


Pas de voitures, pas de chaussures, du sable et des voiturettes de golf, des cocotiers et du reggae dans les quelques artères de cette île longue de 7km et large de 600m à son maximum.*



le méga cool vendeur de méga bons gâteaux à la banane !!!!!!!!!!!!

Une ville hors du temps. Son slogan: go slow!


L'île a souvent été dévastée par les cyclones, celui de 1961 l’a d’ailleurs coupée en deux, au niveau du 'split', où nous passerons en bateau. L’écart entre les deux berges s’amplifie avec le temps.

Ici, on vit du tourisme et de la pêche. Il y a bien des cocotiers mais pas de cultures. Tout est importé du continent, d’où des prix élevés. Et encore, San Pedro serait cent fois pire, une sorte de colonie pour riches américains.


Nous trouvons très facilement la boutique d’Oscar.


Il faudra bien trois heures pour organiser la sortie en lancha . Le temps de trouver un capitaine, un assistant, de l’eau, essayer les palmes et les masques, trouver les deux autres qui complètent le bateau -une mère et son fils d’Amsterdam- le temps de trouver une go pro à louer sur l’île- de trouver un endroit pour retirer des sous… tout ça à grand renfort de voiturette de golf, pendant que les enfants jouent dans le sable de la rue. A la fin on ne sait plus ce que l’on attend, mais on est bien, c’est la torpeur caribéenne. 



On part du ponton , direction les raies et les requins. 5-10 minutes de navigation, arrêt...Nous ne sommes pas tous seuls sur le spot.


au loin la barrière de corail


Léon se jette à l’eau immédiatement, Gabin le suit, nous sommes plus hésitants avec Julien, évidemment les garçons ont la chance de ne pas avoir vu le film Les Dents de la mer 😉



C'est formidable, on peut observer les requins et les raies tranquillement au masque , nager tout autour. Les raies nous bousculent carrément. On n’a pas le droit de les toucher en revanche elles ne se gênent pas ! Leur corps possède de petits épingles comme des dents piquantes. En colère elles pourraient nous mordre et nous donner un vilain coup de queue. Quant aux requins, ils pourraient nous arracher la peau des doigts selon le captain.

Nous voyons aussi des poissons, et des conques magnifiques.

turquoise...


Puis nous partons plus loin plonger au dessus de la barrière de corail, la 2eme plus longue du monde après celle d’Australie. Beaucoup de coraux dentelles violets. Petite déception on s'attendait à plus de poissons, nous en avions vus tellement à Huatulco dans le Pacifique. Ne pas comparer!

Il y a des passages entre le large et le lagon, que nous emprunterons ensuite pour aller pêcher. Le captain explique que de plus gros requins passent le soir et la nuit dans le lagon quand les eaux sont plus fraîches.

Excellente partie de pêche, avec du gros matos pour gros carnassier. Pas loupé, Julien attrape un gros baracuda, Léon un poisson à queue jaune et Gabin un blanc à pois rouges. Festival. Moi j’ai juste attrapé le mal de mer 😉

 


Pour revenir du large derrière la barrière de corail nous avons eu quelques soucis car le captain ne trouvait plus le passage entre les récifs… tintintintintintin (ça, c’est la musique des dents de la mer en boucle dans ma tête )

 

Finalement revenus du ‘bon’ côté, nous continuons en bateau le tour de l'île. D'abord, une crocodile qui a ses quartiers dans un coin fréquenté, ce sont des animaux très territoriaux. Elle vit seule mais reçoit de nombreuses visites. On peut l’approcher d’assez près ☹

 

en bas à droite!


 


Le captain nous emmène voir une nurserie pour hippocampes, ces minuscules chevaux de mer. Il s’agit simplement de quelques filets tendus quelques centimètres sous la surface de l’eau bien chaude près de la rive, où les bébés hippocampes grandissent accrochés aux algues.

cherche et trouve un hippocampe ;)


Hamacs dans l’eau, bars sur les plages, no stress au Belize.

 


Les palétuviers, ces arbres tropicaux rois de la mangrove, enracinés profondément dans la vase des berges.

Ils peuvent être rouges, noirs jaunes.


Proche de la rive d’énormes poissons sautent en masse pour attraper les sardines que nous tenons entre deux doigts. Gabin se fait happer le bras et saigne un peu, même si ces poissons n’ont pas de dents (dixit Captain).

 


Nous passons par le split qui sépare l’île en deux depuis le cyclone de 1961.

 

Nous revenons sur le caye et trainons un peu

avec Oscar, Corry et les autres avant de prendre le dernier water taxi pour Belize city

Impossible de rester ici ce soir, il n'y a plus une chambre de libre sur l'île. On se contentera de se lécher les babines devant le menu !

 

 Hasta luego Caye Caulker!


Sur le bateau nous pensons aux enfants d’ici qui vont à l’école en bateau sur le continent. La classe !


La nuit tombe quand nous arrivons à Belize city.

Pour info voici une photo trafiquée car inversée ;)

Nous rentrons dormir à Old Marina, on en a plein les yeux...

 

Texto reçu des matelots de Caye caulker: délicieux barracuda + poisson à la queue jaune , préparé à l’ail, au beurre et au citron.. mmmm