Au sud-ouest de Mérida à une heure de route nous sommes à San Antonio Mulix. Nous arrivons tard et nous trouvons un resto paumé dans la pampa desséchée , resto qui a pour avantage majeur une piscine.Nous rencontrons On se baigne dans la nuit, surveillés par une dizaine de chiens jaunes qui ne m'inspirent pas confiance. L'une des nuits les plus chaudes que nous ayons eues au Mexique. Quelques moustiques évidemment, mais pas trop. Nous dormons généralement toutes les fenêtres ouvertes, avec les moustiquaires.

Nous avons rencontrées trois françaises qui font le tour du Yucatan en voiture de loc. Toujours des discussions sympas avec les quelques compatriotes croisés.


Photos de la fin du trajet

village presque perdu



Au petit matin nous partons pour les deux cenotes de Xbatun et Dzonbacal. Nous avons entendu dire que la veille il était impossible d'y accéder après 13h car c'était noir de monde. (Les vacances mexicaines se terminent bientôt!)

On profite d'une baignade quasi seuls, avec les trois françaises, et après 10 h c'est l'invasion.

Deux cenotes bien différents, l'un découvert totalement, l'autre à moitié couvert et plus profond.

Douche obligatoire avant d'entrer, pour protéger l'écosystème. Crème solaire interdite of course.



dans le 2e cenote



En repartant nous retraversons le village, dont de nombreuses demeures sont abandonnées. Toutes avec un air un peu ancien temps, avec des grandes demeures coloniales, ainsi que des morceaux d'usine style 19eme siècle. Intrigués nous nous arrêtons sur l'immense place centrale herbeuse, déserte (hormis le passage surréaliste du marchand de glace!). Un vieil homme est en train de repeindre une balustrade de l'un des majestueux bâtiments, et nous invite à venir jeter un œil. Nous sommes ravis, l'aventure continue!

Il explique que cette usine fournissait des cordes à l'ancienne, faite en ''heneken'', que le yucatan était le premier producteur mondial, qu'il y avait beaucoup d'usines de ce genre et que des villages poussaient avec elles. Du coup, quand le synthétique a commencé à évincer le sisla, l'usine a fermé dans les années 50 si j'ai bien compris, et le village s' est vidé. Comme tant d'autres haciendas et villages. Les machines à vapeur du 19eme servaient à extraire des feuilles épineuses d'un cactus nommé henequen des fibres qui étaient ensuite transformées en 'sisla'. En gros, genre de chanvre mais en cactus!



des signes de vie sur la grande place..


le marchand de glace et sa sonnette… devant les bâtiments abandonnés

le petit papi en train de bricoler vers le 2e poteau en partant de la droite ;)



Un lieu presque sinistre, inanimé, qui ferait un bon décor de film. Une escapade 1ere classe!


Direction: Campeche!