Retour en Californie, en route vers la Vallée de la Mort… Le nom fait un peu frissonner, on explique aux garçons que ce n'est ni un nouvel univers Star Wars ni l'antichambre de Voldemort.

Le plus grand parc national des US s'étend le long d'un sillon très profond, 86m sous le niveau de la mer.

Entre 225 et 65 Ma le paysage de mer peu profonde s’est transformé en montagnes et volcans, à cause de la collision des plaques tectoniques américaine et océanique.

La plaque océanique s’est ensuite enfoncée sous l’américaine, ce qui a donné naissance à la chaine Sierra Nevada , à l’ouest. La vallée de la mort (une vallée parmi le parc du même nom) était elle-même montagneuse à l’époque.

Vallée de la mort est une fournaise en été, se targuant du record de chaleur sur Terre, enregistré le10 juillet 1913, 57°C.


Des amérindiens sont présents depuis 9000 ans et vivent toujours ici vers Furnace creek notament, et continuent de célébrer leur vallée par des cultes et des rituels. Beaucoup de légendes avec Coyote ici aussi 😊

La vallée porte les traces de son histoire de pionniers suant dans les mines, les forty-niners cherchant de l’or et de l’argent mais trouvant surtout du borax, un minerai moins précieux. Il reste de nombreuses ouvertures de puits, et du matériel rouillé ça et là.


La vallée de la mort fut jadis très prisée par la jet set de Los Angeles, pour profiter des douceurs de l’hiver. Il reste des hotels grand standing, certains construits par la compagnie du borax.Véritables oasis avec palmeraies et piscines au milieu du désert. Même un golf ☹

Pourtant dans ce désert l'eau est précieuse, son usage pour les besoins de riches touristes fait polémique.

Une faune riche elle aussi, serpents, bighorn sheep, lynx, pumas, corbeaux, renards, tortues du désert, scorpions, veuves noires, ainsi que le duo vedette : bip bip et coyote. Également un rongeur du désert qui ne boit JAMAIS. Il puise l’eau dans la végétation qu’il avale.

En hiver les températures sont fraîches, et le printemps offre parfois le spectacle du ‘bloom’ d’un gigantesque tapis de fleurs. 😊


Mais là, tout de suite maintenant, il fait si chaud qu’on n’imagine pas se balader à pieds. Au visitor center, des affiches inquiétantes sur les ‘flash floods’ les inondations brutales qui peuvent survenir même en plein été, emportant tout, car la terre est trop sèche pour absorber l’eau. Et une campagne sur les risques de déshydratation, du style : même assis à l’ombre sans bouger vous perdez deux litres d’eau en une heure. Ah, c’est beaucoup.

Autrement le visitor center est top, bien agencé, climatisé, interactif, et les junior rangers Léon et Gabin complètent leur cahier d’activités puis prêtent le serment de protéger la nature. On apprend qu’il y a environ 22000 rangers aux US, qu’ils peuvent rester toute leur vie dans le même parc s’ils le souhaitent ou postuler sur d’autres lieux.

Un film nous montre des rochers qui se déplacent tout seuls dans la vallée, laissant de mystérieuses ‘traces de pneu’ derrière eux !! en fait c’est le gel puis dégel qui les fait avancer sur le plat de cette vallée, au plus fort de l’hiver.


Niveau balade, on se croirait dans un four, l’air est sec et brûlant, et respirer fait mal aux narines. Un peu en mode sauna, tente de sudation. Il fait 50°, alors l’essentiel de la visite se fera pour nous au visitor center) et en voiture sur les routes magnifiques. Petites sorties aux divers points de vue, les teintes sont superbes, et dans le fond de la vallée brille un long dépôt de sel, appelé lac Manly, le reste du grand lac qui couvrait presque tout le fond de la vallée il y a 10000 ans. Vue superbe à Zabriskie Point. Finalement on fera une incursion plus longue dans l’étroit Canyon doré, à l’ombre à l’intérieur. On ne sait pas comment faisaient les pionniers en manches longues et jeans.


entre Vegas et le parc


on y arrive..


les belles couleurs des paysages volcaniques, grâce aux minéraux contenus dans les cendres





en fin d'après -midi..



Zabriskie point, sublime.


sur Artists drive:

 




le sel brille au fond



Golden Canyon

jeu de patience on oublie la chaleur