A Melanque nous avions réservé des cours de surf pour les garçons et Julien. Avec Jonatan, prononcer ionatan, qui nous avait emmenés au large pour la pêche.

Le surf aura lieu sur la plage de Boca de Iguana, à La Manzanilla, un village voisin. Nous partons donc pour trouver un beau spot, genre spot de rêve pour plusieurs jours, auprès de cette baie voisine.

Le village de la Manzanilla borde la plage à l'extrémité sud, et le spot de surf tout au nord. Entre les deux, au moins 5-6 km.

D'abord, voir le lieu du surf, à la boca de Iguana nous allons au bout du chemin, traversons même un cours d'eau avec panneaux 'danger crocodiles ' mais après le crocodilario plus rien à craindre. Pour finir on roule sur la plage, il s'y trouve un resto sur le sable, entre cocotiers et falaises.


Pas mal mais trop cher pour nous la nuit. On repart, enfin on essaie de repartir, car nous voilà enlisés, ensablés, et bien embêtés.

Fines manœuvres de Julien et c'est vraiment reparti!

La nuit tombe on ne veut pas traîner pour se poser car c'est beaucoup plus difficile de trouver un endroit dans l'obscurité. On avance

sur un chemin cahoteux et nous longeons tout un tas de parcelles de sable-cocotiers privées, genre campements payants avec sanitaires sommaires. Mais toutes sont fermées! personne, nadie. Julien demande aux quelques pèlerins qui passent, et finalement un homme serviable téléphone à un ami ^^ pour nous autoriser moyennant paiement raisonnable de séjourner sur sa parcelle. Il nous ouvre le grillage, et nous voilà en pleine nuit, garés devant l'océan. Dans le noir, on pressent que ça va être beau.


Demain surf 8h du mat.


Surprise et vue splendide au réveil. La journée commence bien!


campement vu du drone.





Les cours de surf: génial, de beaux progrès sur les trois jours. 3 fois 4 heures, ça va vite pour apprendre.

Ils ont adoré. Et en redemandent. Des p'tits nouveaux sur les vagues vendéennes en rentrant..

je les ai rejoints en vélo par la plage. On voit le resto et pas un chat.

Léon s'est fait piquer par une méduse, dans le dos. Ca l'a bien démangé, Jonatan l'a enduit de sable. Hmmmm.


A propos de faune, il y avait des scorpions dans les douches de fortune installées au bout du campement. De fortune car il fallait bien la chance pour éviter de marcher dessus dans les cailloux du sol.


Une autre anecdote piquante. Un de nos voisins de paillotte à Melanque,, un grand costaud avec un œil de verre, est rentré de la plage juste en dessous en hurlant à cloche pied. Que pasa??? On apprend plus tard qu'il s'est fait piquer par une raie sur laquelle il a marché, pied nu. Catastrophe. ces piqures peuvent être mortelles. Il a élargi sa plaie au couteau, hmmmm, et son fils de 15 ans a aspiré le venin. Alors quand on lit les recommandations générales en cas de piqure, tout cela est déconseillé. en tous cas pour lui ça a fonctionné, il a eu très mal deux heures. Sa femme lui a fait un cataplasme avec des feuilles d'une plante qui pousse justement sur la plage, comme c'est pratique! La nature est bien faite. J'ai mémorisé cette plante à fond.

On avait bien remarqué que les mexicains portent beaucoup la chaussure de plage… Depuis ce jour Léon et Gabin sont exemplaires, plus besoin d'insister.

Un peu plus tard le voisin retapé, me sentant bon public pour ses mésaventures, m'explique qu'il s'est déjà fait piquer trois fois par une raie. Et jamais allé chez le médecin pour si peu. Et il enchaine en évoquant son ancien métier, chasseur de serpents. hmmmm. Il les capturait à mains nues, et vivants car ils se vendent mieux. Des pythons, boas, crotales, toute la serpenthèque du Mexique par régions. J'attends la suite… Un jour il s'est fait mordre par un venimeux mortel, je ne sais plus lequel, en tous cas il était seul dans la montagne, s'est ouvert le doigt au couteau - me montre une longue cicatrice sur l'index- et a sucé le venin. Il est rentré chez lui, et a tout de même été se faire recoudre.

On n'est pas tous égaux devant l'aventure. Je n'avais pas grand chose à lui raconter en retour, déjà que je ne sais pas comment dire frelon en espagnol.


Bref, à la Manzanilla, sur la plage abandonnée, on surfe, on se balade et on squatte le hamac.

Petite virée au village pour se boire une noix de coco bien fraîche.

en ville



Même sans la machette, Léon est parvenu à en percer une au campement, d'ailleurs je ne sais pas trop comment. On l'a bue à la paille mais tiède c'est pas terrible.


Supers moments ici, loin du monde. Juste un couple de canadiens ex newyorkais passés un soir,surfeurs en voyage depuis 3 ans, travaillant en route, elle dans le commerce, lui journaliste. Ils ne rentreront sûrement pas.


L'heure magique…