Un spot superbe pour la nuit, même si l’on est à 100 m de l’autoroute !

 


Nous quittons ensuite la côte pour retourner dans les terres du Chiapas en direction de Palenque.

Quelques photos sur la route..


construction d'un toit en palme


villages de pêcheurs



c'est l'heure de la réparation de filets sur le malecon..


les restos de bord de plage, un peu tous les mêmes..



pas pour nous cette fois-ci!


euh, on veut bien les deux 😉


Ceci n'est pas un mimosa.


Un ptit tour chez le mécano, problème de clim'.

Le garage:



Pendant ce temps-là, certains s'amusent bien à l'arrière:


Arrivés à Palenque, nous dormons sur le parking d’un hôtel, c’est très cher pour ce que c’est, mais les moustiques sont compris ainsi que l’accès au balnéario, une grande piscine naturelle.

Nous avons prévu de visiter tôt le lendemain les ruines de la cité maya pour éviter la chaleur et le flux touristique- on a lu 7000 à 8000 personnes par jour en haute saison. Ceci dit on ne sait pas trop dans quelle saison se situer 😉

La nuit est troublée par les cris des singes hurleurs de la forêt environnante.

Au matin après avoir éconduit vers l’entrée une dizaine de guides potentiels dont plusieurs parlent français – c’est rare- nous y voilà.



Il faut d'abord s’acquitter du droit d’entrée dans le parc national, forêt épaisse, jungle luxuriante, qui contient sur 15 km2 des centaines de vestiges dont quelques-uns seulement excavés.

Les mayas, inlassables bâtisseurs, construisaient leurs temples par-dessus ceux des générations précédentes. Et sans outil métallique, sans animaux de trait, et sans roue. Je l’ai déjà dit mais ça vaut bien la peine de se le répéter !

A l’époque les pierres grises étaient peintes en rouge vif, et les ornements de stuc en bleu et jaune.

Un peu comme ça:

A peine passée l’entrée du site, nous voici devant le Temple du Crâne (ah nous revoilà dans Indiana Jones !) En fait il s’agit ‘’seulement’’ d’un crâne de lapin ! La sculpture en relief est parlante.Une pensée pour Toupie notre défunt petit lapinou .

 

 

Le temple de la reine Rouge dans lequel nous pouvons entrer, ce qui change des autres sites archéologiques que nous avons visité. Dans la tombe et le sarcophage gisait la femme du roi Pakal, le plus mémorable.

  les mains bord à bord dans le temple de la reine Rouge


le sarcophage:


Le temple des Inscriptions, le plus grand édifice de Palenque, sur 8 niveaux avec un escalier central de 25 m. des petites salles à l’intérieur. Il renferme des stèles couvertes d’inscriptions mayas narrant l’histoire de la cité et de l’édifice. Également la tombe de Pakal, dont nous avions vu en février le squelette orné de centaines de bijoux et d’un masque funéraire en mosaïque de jade au musée d’anthropologie à Mexico.

 

 

El Palacio, véritable labyrinthe, plusieurs salles, cours, couloirs, chambres, salles de bains avec toilettes et bains vapeurs. et même une tour qui permettaient aux prêtres astronomes d’observer le ciel pour prédire certains évènements, et observer le soleil quand il donnait directement sur le temple de Pakal au moment du solstice d’hiver.


"on joue au sacrifice maya?"

"ouais, j't'arrache le cœur avec une obsidienne!"

l'observatoire


Les mayas avaient une grande connaissance des cycles de la terre, la lune, Vénus, Mars et du soleil. Ils appelaient Vénus  la grande étoile. Ils avaient calculé pour ces objets célestes leur période synodique (= vue de la Terre) avec des résultats extrêmement proches des valeurs modernes. Ils chiffraient l’année terrestre à 365,2421 jours, un chiffre plus exact que celui du calendrier grégorien qui donne 365,2424 jours.

Ils avaient deux calendriers en parallèle. Le « haab » comptant 365 jours, et le « tzolkin », un calendrier spécial de 260 jours doté de 20 symboles. Le tzolkin est un cycle purement cultuel de 13 périodes de 20 jours. Les deux calendriers prenaient fin au bout d'un long cycle de 18 980 jours, 52 ans, et les Mayas organisaient alors de grandes fêtes. On ne sait pas à quoi servait le calendrier tzolkin, inutilisable pour les saisons terrestres.

Un troisième cycle en 'compte long' datait le début de l’ère maya au 11 août 3114 av. J.-C. (d’après notre calendrier )seulement à cette époque, les Mayas n’existaient pas encore.


Ils bâtissaient les temples et les cités en fonction d'alignements avec des étoiles . Les fêtes, célébrations étaient également fonction du périple des objets célestes. Les comètes les fascinaient, certains mayas leur attribuaient un lien direct avec le monde des humains et elles annonçaient la mort d'une personne noble.

L'astronomie était pratiquée et régulée par une élite, des prêtres astronomes auxquels était accordé un grand crédit et du pouvoir politique car ils pouvaient prédire le futur. Ils notaient leurs observations dans des Codex (codices) dont très peu ont pu être retrouvés, les conquistadores ayant tenté d'éradiquer la culture maya.

Experts en mathématiques, les Mayas utilisaient des périodes de 400 millions d’années dans leurs calculs !

Ils formulèrent une équation liée à Vénus afin de calculer la date de retour des dieux.


Tout plein de mystères donc!




Les sculptures en stuc sur les 6 piliers que l'on voit en haut des escaliers du palacio, représentent des guerriers, des sacrifices avec arachage de cœur, des danseurs.


On finit pas s'habituer aux iguanes qui trainent un peu partout sur les pierres au soleil..


Sous les toits mayas..

On a mis des baskets, j'ai peur des serpents corail…


Dans l’une des cours, des sculptures de très grande taille, représentant probablement des dirigeants étrangers et rapportées de terres conquises.


Des glyphes ça et là.

les fenêtres genre trous en forme de T représentent le monde terrestre dans les étages. Quand nous étions plus bas les T étaient inversés, représentant l'inframonde.

Tout est calculé, le nombre de plateformes, le nombre de marches, les angles, tout est pensé en rapport avec la cosmogonie maya, les mesures du temps et de l'espace, les dieux.


 un lit douillet:


l'arrière du Palacio


Passages presque secrets..


les canaux qui apportaient l'eau du rio





Kan Balam, le fils de Pakal ne fut pas en reste et fit bâtir vers 690 le Grupo de las Cruces, trois temples autour d’une place. Cruces pour les sculptures en croix qui représentent la ceiba, l’arbre sacré des mayas (celui qui donne une sorte de coton). Sur les temples, nombreuses fresques. Un roi avec un bouclier en forme de soleil, du maïs sur l’épaule et un quetzal sur la tête. 100% maya.

 



Plus loin nous grimpons vers l’acropole sud, des temples à moitié excavés, à l’écart dans la jungle. Nous voyons des toucans, plus rapides que l’appareil photo 😉

 

c 'est vraiment raide, merci la corde



En redescendant on se laisse tenter par les jolis pendentifs avec des glyphes représentant les signes astrologiques mayas. Gabin est Moan, Julien est Kankin, Léon est Pax et je suis Pop.

Dans le calendrier habb, les mayas ont 18 mois de 20 jours et un mois de 5 jours.

Ils comptent en base 20, donc leurs intervalles de temps les plus importants sont  200 ans, 400 ans, 800 ans, qui forment des cycles. Plusieurs guides mayas nous ont d’ailleurs rappelé que l’histoire de la fin du monde en décembre 2012 n’était que la fin d’un cycle ce qui pour eux est très important. La fin d’un cycle et donc le début d’un nouveau.

 

 


Nous poursuivons vers la sortie par un chemin dans la jungle, devant les Bains de la Reine.

Puis nous franchissons l’Arroyo Otolum sur une passerelle. L’endroit est magnifique.


On quitte les lieux par une sortie que nous ne reconnaissons pas, et nous devons regagner Buffalo (le camping car) au prix d’une longue marche sous 40 degrés sur le bitume.

Après quelques centaines de mètres une navette salvatrice nous prendra au passage. On apprécie !

Une matinée magique dans les ruines, comme quoi il n’y a pas deux sites semblables, l’atmosphère est unique. On a bien fait d’arriver tôt pour éviter la foule et profiter d’un peu de fraîcheur dans la jungle.

 

L’après-midi nous partons à la cascade de Misol-Ha à une heure de Palenque.  35 m de haut, un beau bassin de grande taille entouré de végétation tropicale. Parfait, on y passe plusieurs heures,c’est chouette on peut passer derrière la cascade et dans la roche, il y a une petite grotte, et en plus il y a peu de monde. On profite avant la très longue route qui nous attend.



Prochaine destination à 1500 km, la Huasteca Potosina. Et oui il est temps de remonter au Nord-Ouest. Julien pense le faire en 3-4 jours. Après une bonne limonada au bar et un coup de wifi pour se mettre à jour, c’est parti, adieu Chiapas, on a adoré!



Maître Vautour, sur un arbre perché….