RIO DULCE, GUATEMALA

Nous quittons finalement Antigua et les copains ☹, pour aller vers d’autres aventures. Nous faisons halte à mi-chemin vers Zacapa, sur un ranch où sortent des sources d’agua caliente !

Quel plaisir de barboter dans l’eau tiède après la route cabossée dans cette chaleur intense. Il faisait plus frais à Antigua, mais ici c’est la fournaise, on est souvent au dessus de 40. La nuit, pas moins de 30 degrés. On a des ventilateurs pour chaque lit, c’était indispensable.

Torpeur du pompiste:

Enfants espiègles croisés sur la piste:


Nous arrivons à Rio Dulce le lendemain midi, et cherchons un endroit pour se poser.

Vues du grand pont:


Pas simple de trouver un spot avec la taille du camion. Nous finissons par aller dans le parc du superbe hotel Nanajangua, sur les rives du Rio Dulce. Gigantesque piscine bordée de cocotiers et d’arbres du voyageur ouvrant fièrement leur éventail.

On y croise beaucoup d’étrangers en goguette. Des parcours atypiques, ainsi les enfants rencontrent un jeune Sam, américain de Floride qui vit depuis 10 ans avec 4 frères et sœurs et ses parents sur un voilier. Ils sont en voyage depuis 3 ans.. il n’est jamais allé à l’école, sa mère s’occupe des études. Le père travaille par internet. Ca donne des idées..


Rio Dulce est un village coupé en deux par un grand pont sur le fleuve du même nom. A l’ouest, l’immense lac Izabal qui se transforme en rio et suit paresseusement son chemin vers l’est, en devenant un Golfete, pour aller se jeter dans l’Atlantique, au milieu du golfe du Honduras, la mer des Caraïbes.. Tout cela sur 48 km.


Le jour suivant, on s'offre une petite croisière! Nous avons loué une lancha (barque à moteur) pour la journée avec Juan pour capitaine.

La notre c'est la petite embarcation derrière le ponton!


Cap à l’est ! Le large fleuve est superbe, peu de crocodiles (bonus !), on peut se baigner dans ses eaux tièdes, il y a de beaux oiseaux partout : cormorans, aigrettes et pélicans principalement. La végétation du coin est tropicale, les abords comme une jungle. Juan nous emmène dans les replis de la mangrove, où se cachent des cabanes sur pilotis, ainsi que des ‘quartiers’ riches avec de superbes villas et yachts assortis. Beaucoup d’étrangers mexicains et américains précise Juan.



Ici poussent des nénuphars de trois teintes! jaune, blanc et pourpre… sur lesquels se baladent des oiseaux qui ne sont pas en reste niveau couleur. Pas de moineaux dans cette région du globe..

la mystérieuse mangrove..



Plus loin, les Iles aux Oiseaux, protégées car lieu de nidification des aigrettes et des cormorans. Les arbres sont blancs de fiente, il y a des nids sur chaque branche.

Nous croisons des marchandes d’artisanat en barque, on craque pour un beau saladier en bois Rozul, un bois ‘meilleur que le tek’ dit Juan , le best du coin.


Nous faisons halte à une source d’eau sulfureuse sur un bord du rio. Une fois surmontée l'odeur d’œuf pourri , l’eau est brûlante en surface mais plus froide en dessous, l’astuce consistant à bien brasser l’eau pour pouvoir y entrer (je me suis brûlée le pied bien sûr !).


Plus haut dans la forêt tropicale nous marchons jusqu’à une grotte longue et étroite, avec la faune qui va bien, chauve-souris, araignées énoooooooormes (dommage sur la photo je n’ai pas osé mettre la main pour échelle, l’araignée avec et ses pattes faisait bien 25 cm). Sachant qu’on était dans le noir total à la lampe torche, que les boyaux étaient franchement exigus et descendants, et qu’il y avait des BETES, on n'en menait pas large.

avec le guide


et en plus ces araignées se déplacent en sautant vite et loin :((((

de la vie dans les arbres


Nous repartons pour l’embouchure du rio,


on se rapproche de l'océan et l'on voit de plus en plus de pélicans. L'eau est saumâtre.

à la Buga (= bouche, embouchure en Garifuna), le vrai nom du village de Livingston dont la réputation touristique est fondée sur 1/ le fait qu’il n’y ait pas de voitures et 2/ c’est un village de l’ethnie Garifuna, des descendants d’esclaves africains échappés de leurs maîtres anglais. Ambiance créole garantie, sur fond de reggae et d'odeurs de poisson grillé. Poisson que l'on croise absolument partout, séchant dans les rues et vendu au poids sur les berges.

C'est jour de livraison au village..

Devant nous, la mer des Caraïbes:


Grâce au guide du routard on déniche un super petit resto au bord de l’eau, tenu par un expat américain et des cuisinières garifunas. 

Chaleur torride sur les rives, le vent sur le bateau nous l'avait fait oublier. En proie à une torpeur collante, nous n'avons ni l’envie ni la capacité physique de faire le moindre effort. Une fois restaurés on fait un tour de village

poissons..

arbre du voyageur

la police a chaud..


...puis repartons au bateau pour une baignade dans l’océan, un peu au large, sur un banc de sable… elle est boooonnne !


Au retour nous faisons halte à un bar-resto sur pilotis, le classique en bois et palmier (Juan nous explique bien que toutes les palmes ne se valent pas sur la durée, il faut une espèce particulière). Toboggans et corde pour sauter dans le rio, hummmm c’est génial.

Jusqu’à ce que Léon saute la tête la première de trop haut… et se prend une énorme claque.

Quant à Julien, il aurait peut-être dû zapper le toboggan qui remonte en tremplin ! Enfin Gabin se gratte partout, on réalise que le revêtement du toboggan n’est pas terrible avec la fibre de verre… Allez hop, une petite glace dans le hamac et on rembarque tout l’équipage des bras cassés après cette pause idyllique qui commence à mal tourner !


Pour finir les garçons s’endorment sur le bateau en rentrant, le fleuve est bien long, et pourtant ça tape sur l’eau beaucoup plus fort qu’à l’aller. Une dernière étape, Juan nous montre un joli petit castillo espagnol du 18eme, souvent pris d’assaut par les pirates.


Côté pile...

côté face!

Le soir à l’hôtel c’est piscine party. Le matin aussi d’ailleurs ! 😊


Nous quittons l’Izabal à la mi journée pour remonter au Nord dans le Péten, la région de la jungle et des temples mayas de Tikal.