Après avoir quitté San Quintin, encore 5 heures de route et nous arrivons à Tijuana dans l'après-midi.


Photos de route…

et là surprise, des VIGNES partout! c'est comme à la maison!

nous sommes sur la ruta del vino.



On se dit qu'on a vu au moins mille OXXO pendant notre séjour au Mexique.



check point, contrôle militaire qui s'éternise..

Le gars nous a gardé un moment car il était content de parler pour la 1ere fois de sa vie avec des français. Ceci dit il était bien sympathique.



ah, on arrive, voici le symbole de Tijuana. Un instant on s'est crus à Rio.





Grande ville, à la réputation sulfureuse. On ne sait pas trop à quoi s'attendre. Pas cool, le GPS nous envoie dans les quartiers périphériques un peu craignos au lieu du centre ville.On se retrouve carrément dans une impasse étroite en côte, une rue peu engageante, dans tous les sens du termes.. Encore une fois Julien le pilote gère la situation avec habileté.

la rue du demi-tour


La circulation est intense, déjà avant d'arriver à Tijuana de gros embouteillages.

Nous trouvons un parking payant, clos et surveillé à deux pas de la calle de la Revolucion, le boulevard principal. Partons en vadrouille, quelques emplettes souvenirs, et un chouette dîner au Patio Gastronomico, un genre de food court avec plusieurs cuisines de tous horizons autour d'un même espace de restauration.


Rencontre de Giovana, une mexicaine qui tient une petite boutique de bijoux faits main et vêtements vintage. Son mari est là aussi. Giovana rêve de partir faire ce que nous faisons, le tour de son pays en camion avec leurs deux enfants. Reste à convaincre son mari! Grande discussion, super feeling, cadeaux de collier et boucles d'oreille, échange de mails et embrassades. Le genre de rencontre qui ne doit rien au hasard et qui fait du bien.

Alors Tijuana, un samedi soir, avec deux enfants, ça s'est fait tout seul, ambiance garantie, musique partout et limousines énormissimes avec jeunes sur leur 31 hurlant par le toit, beaucoup de monde dans les rues que nous avons trouvées agréables. Un Mexique américanisé certes, mais toujours cette chaleur de la joie de vivre et de la sympathie.


Après dîner nous partons pour le poste frontière de San Ysidro. C'est au milieu du centre . Le rioTijuana sépare la ville de San Diego, USA. En 10 minutes on arrive sur les files d'attentes. On aurait pu aller à Tecate, autre poste frontière beaucoup moins emprunté mais à une heure et demie de route à l'est . On a regardé sur le site du gouvernement US l'estimation de l'attente à Tijuana, 75 minutes. Bon en vrai ce sera presque trois heures! C'est la frontière la plus fréquentée au monde, avec 50000 voitures par jour en moyenne, plus 25OOO passagers (piétons, bus..). Alors même à 23h un samedi soir, c'est plein. On est sur trois voies au départ puis une quinzaine avant le poste frontière, là où débouchent les files des conducteurs ayant un passeport spécial, genre coupe file pour le travail. Giovana et sa famille vivent à San Diego, elle traverse la frontière deux fois par jour pour venir travailler.

On avance de quelques mètres toutes les 5 minutes. L'ambiance est franchement loufoque. Une multitude de vendeurs ambulants passent et viennent papoter avec Julien. Plusieurs vendeurs proposent des tout petits chiots a-do-ra-bles, Gabin en voulait un évidemment. Des échoppes d'artisanat le long des voies, et au milieu, partout c'est un marché géant. Des vendeurs de nourriture, de jouets lumineux, de tentures, des musiciens, des jongleurs, des enfants faisant des numéros, des nains, des vendeurs de croix de jésus avec le jésus dessus quasi grandeur nature. Certains font du vélo entre les voitures. Les vendeurs se marrent sans cesse . Julien rigole bien avec eux par la fenêtre et profite encore un peu de l'humour mexicain qu'il a tant apprécié.



On passe au milieu de la nuit, avec une douanière fort souriante qui nous annonce qu'on quitte le pays du FUN pour aller vers celui du STRICT. Etonnant discours pour une douanière. Fouille du camion rapide, ouverture de placards, je réveille à peine les garçons, c'est impeccable. Nous ne sommes même pas descendus du camping car! Et nous n'avions pas rempli d'ESTA à l'avance, mais on ne nous demande rien. Même pas un tour du frigo, rien sur les fruits et légumes. Incroyable. Hormis le temps d'attente, c'était le passage de frontière le plus cool du voyage, contre toute attente.

Enchantés et soulagés, nous roulons aux abords de San Diego, pour aller nous poser à la marina de Coronado, ville au bout de l'isthme qui sépare San Diego de l'océan. On a l'impression de débarquer sur une autre planète, les rues bien goudronnées, les panneaux en surnombre, les publicités partouuuuuuut, les grands magasins de chaines, ouverts jusqu'à pas d'heure, les quartiers résidentiels bien protégés derrière de hauts murs… Ouhlala, on digèrera tout ça demain. En attendant Il est tard, on trouve un parking hyper clean face aux yachts de luxe, ça nous va bien.